Concevoir la ville post-COVID-19 : les méthodes d’urbanisme face aux enjeux de santé

La pandémie de COVID-19 a bousculé notre façon de concevoir les villes et a permis de mettre en lumière un certain nombre d’enjeux urbains auxquels la ville de demain doit répondre : déplacements, espaces verts, logements, bien-être. L’urbanisme a un rôle important à jouer face aux enjeux de santé et à la crise de COVID-19, comme le souligne le concept de santé urbaine de l’OMS.

Avant cette crise, les villes étaient déjà confrontées à des enjeux de santé environnementale forts liés notamment à la pollution atmosphérique et à l’augmentation de maladies chroniques. Ainsi, comme le soulignent certains auteurs, la crise de COVID-19 peut jouer un rôle de catalyseur pour une meilleure prise en compte des enjeux de santé dans la ville ou encore pour imaginer un nouvel hygiénisme.

Plusieurs méthodes d’urbanisme proposaient déjà avant la COVID-19 de concevoir les villes différemment, mais leurs applications se préoccupaient davantage d’enjeux environnementaux et de développement durable, la santé en était un point sous-jacent. Des méthodes impliquant pleinement la santé existaient, mais étaient peu utilisées.

Ainsi, cette crise permet de réfléchir à une nouvelle étape dans la conception des villes de demain, au-delà de la gestion de la crise en elle-même. Cette communication propose donc d’interroger l’adaptation et l’évolution des méthodes d’urbanisme pour proposer des solutions afin d’intégrer la santé, en analysant et en comparant cinq méthodes présentant un intérêt pour le développement de la ville post-COVID : l’urbanisme transitoire ou tactique, l’urbanisme circulaire, l’urbanisme favorable à la santé, la ville du quart d’heure et les superblocks. Certaines de ces méthodes seront analysées par leurs applications dans la ville de Lyon.

Mots-clés : méthodes d’urbanisme, santé, environnement

Jeffrey BLAIN (ESPI Lyon)