Sociabilité et épreuve de confinement dans les cours communes des quartiers populaires de la ville d’Ouagadougou à l'ère de la COVID-19
Suite à la survenue de la pandémie de la COVID-19, les autorités du Burkina Faso ont décrété des mesures restrictives de confinement et de distanciation sociale pour endiguer la propagation de la maladie.
À travers une démarche socio-spatialiste axée sur la revue de littérature, la collecte de données primaires auprès d’un échantillon de population-cible et des entrevues, l’objectif principal de cette étude est de cerner l’épreuve du confinement vécue par les co-locataires des cours communes dans les quartiers populaires de la ville de Ouagadougou à l’ère du coronavirus, en lien avec les déterminants de la sociabilité « à l’Africaine ».
Les résultats obtenus montrent que les mesures barrières, perçues comme coercitives, inadaptées et insupportables, ont plus suscité la fragilisation des liens sociaux, pourtant séculaires dans les différentes communautés, notamment entre les résidents des cours communes. Aussi, l’étude note que les résidents de ces cours communes développent des formes de résistances vis-à-vis des mesures restrictives imposées, de la pandémie elle-même et des mécanismes de maintien ou de consolidation de la cohésion sociale. L’étude pose la réflexion de (re)penser le modèle urbain notamment l’habitat social tenant compte des crises sanitaires éventuelles en milieu urbain.
Mots clés : Ouagadougou, cours communes, liens sociaux, Covid-19, mesures barrières, épreuve
Assonsi SOMA (DGDT Ouagadougou)