Répartition inégale et insuffisante des équipements sociaux de base dans la ville de Kinshasa face à la crise sanitaire de la COVID-19
La ville de Kinshasa, à l’instar des autres villes du monde, a subi de plein fouet les conséquences de la pandémie mondiale de la Covid-19. Avec une population estimée à 17 millions d’habitants et une superficie de 9 965 Km2, la capitale de la République Démocratique du Congo, est constituée de deux sites différents : la plaine (ville basse) et les collines (ville haute).
Cette organisation urbaine donne deux figures différentes de la ville, celle plus modernisée (quartiers haut standing) avec une présence marquée des infrastructures de base, et une plus démunie, et même en manque d’équipements. Les données analysées dans le cadre de cette recherche sont les résultats de plusieurs enquêtes effectuées sur le terrain pour palper du doigt ces réalités. Celles-ci ont été analysées à partir d’une étude descriptive dans les 35 zones de santé de la ville de Kinshasa. Les résultats des investigations menées montrent que les habitants de la ville basse étaient les plus touchés, soit 58 % des cas, et ont eu la faveur de la présence des équipements pour se faire soigner à temps, contre 23 % de la population de la ville haute, démunie des infrastructures, avec une promiscuité accrue, et qui se sont plus contentés et référés aux traitements indigènes. Les habitants de cette grande mégalopole ont eu des perceptions différentes selon qu’on est dans la ville basse d’une part, ou de la ville haute d’autre part. Comme conséquences, ce sont les habitants de la ville de plaine ou des quartiers planifiés et modernisés qui étaient plus victimes de la Covid-19, que ceux de la ville des collines ou des quartiers pauvres.
Mots-clés : Répartition inégale, Equipements, Ville, Kinshasa, Crise sanitaire
Holy HOLENU MANGENDA
Ruffin BAKAMBANA NDAMBI
Rosette MUYULU NZUZI (Univ. Kinshasa)