Réflexion sur l’architecture de l’espace habité post-Covid au Sahara
Si le contexte Saharien représentait un défi pour ses habitants, l’espérance de vie était promise au truchement du génie du lieu. Lequel génie, guidé par les formes et les contraintes du milieu, a su contenir l’homme dans des espaces qui permettent la vie.
Les populations vivant en autarcie économique et culturelle, bâtissaient des maisons rattachées à la terre, nécessairement organisées autour d’une cour centrale conférant l’ouverture au ciel et, où toutes les conditions de confort sont réunies : l’aération des espaces, la gestion de la lumière naturelle, les qualités des matériaux de construction, la fonctionnalité de la maison, la forte synergie maison-nature, etc. Or, face à l'évolution rapide de la civilisation, les vieilles maisons traditionnelles se retrouvent promptement abandonnées au détriment d’un milieu personnel standardisé et plus étroit. Lequel milieu contemporain, a pour souci majeur le cout au détriment de la qualité. Au temps du Covid-19, l’exigüité étouffante de l’espace habité contemporain au Sahara suscite les architectes à freiner cette production machinale pour repenser un habitat vivable pendant une chronique étendue de la journée.
Ce travail procédera à une étude comparative entre l’ancien avec ses qualités et le contemporain qui sort de la réalité climatique et socioculturelle du territoire Saharien. Aussi, des enquêtes sociologiques seront élaborées avec les habitants et les professionnels (architectes).
Mots-clés : espace habité, Covid-19, conception passéiste, conception contemporaine, milieu saharien
Abdelouahab ZIANI, Ratiba Wided BIARA (Univ. Béchar)