Les pratiques commerciales dans les villes petites et moyennes à l’heure de la COVID-19
Les pratiques commerciales à l’échelle des villes petites comme moyennes connaissent une forte récente évolution démarrée avant la crise de la Covid-19. La principale dynamique à l’œuvre, l’exurbanisation du secteur marchand, se traduit par l’implantation continue de magasins en périphérie des agglomérations et la désertification commerciale des centres-villes.
Au cours des deux premières décennies du XXIe siècle, deux nouvelles formes de pratiques ont également connu un important essor. La première, l’achat par Internet, ouvre le champ des possibles géographiques, temporels, quantitatifs et qualitatifs. La seconde consiste en l’accroissement de la recherche de produits présumés meilleurs que ceux issus de filières « traditionnelles ». Pour cela, le consommateur fait appel aux circuits-courts ou se réfère à des labels, par exemple biologiques.
Depuis mars 2020, des mesures ont limité les déplacements, réduisant, directement ou non, la fréquentation des lieux de commerce. Parallèlement, le rapport à la proximité et à l’e-mobilité à fortement évolué. Il compose avec un lieu de domicile parfois changeant. Les règles sanitaires ont obligé les établissements le pouvant à se réinventer et à repenser agencement, occupation de l’espace public et rapport au temps.
Nous avons cherché à appréhender la façon dont cette crise a impacté la place du commerce dans la ville. Nous avons également voulu connaître la façon dont le rapport de l’action collective aux demandes nouvelles d’usages de la ville par des consommateurs et les commerçants. Pour cela, nous avons couplé une série d’entretiens auprès de consommateurs, de commerçants, d’élus, à l’observation des pratiques nouvelle du commerce dans les villes petites comme moyennes.
Mots clés : Villes petites et moyennes, e-commerce, circuits-courts, revitalisation, communautés d’intérêt
Iwan Le CLEC'H (Institut de Géoarchitecture de Brest)