Les particules fines atmosphériques comme élément vecteur du virus : Contribution des paramètres de la forme urbaine et de l'espace public à la dispersion passive des polluants fins dans le centre d’Alger

La complexité du tissu urbain de la ville d’Alger est le fruit d'une stratification de plusieurs siècles de présence humaine depuis l'antiquité. En dépit de la richesse de la forme urbaine qui en résulte, cette complexité conjuguée aux activités anthropiques génère de nombreux problèmes, notamment en matière d'hygiène, de pollution urbaine et de santé publique. La COVID-19 fait partie de ces problèmes dont la propagation est étroitement liée à la nature intrinsèque de la ville.

Aussi, des foyers épidémiques ont été enregistrés dans les zones à fortes concentrations en polluants (hotspots) au niveau du centre urbain d’Alger. Cela conduit à la question de la dispersion passive des particules fines (PM2,5 et PM10), leur rapport avec les caractéristiques morpho-climatiques de la ville d’Alger, et l'impact de la pollution atmosphérique sur la propagation du virus COVID-19. L’objectif de cet article est de montrer dans quelle mesure le virus est lié à la pollution de l'air et aux critères contrôlant sa propagation négative dans le centre urbain d’Alger, en prenant comme cas d’étude la rue d’Isly, et la rue Debbih Cherif, et en adoptant une approche analytique descriptive des différentes variables qui stimulent ce phénomène négatif, à savoir densité urbaine, insalubrité, conditions météorologiques défavorables telles que la faible vitesse du vent et la température élevée, rapport d’aspect H/W, orientation par rapport aux vents dominants et indice de végétation. Les résultats de cette étude pourraient contribuer à enrichir le débat en matière de qualité de l’air extérieur et son rapport avec la forme urbaine dans un but ultime de promouvoir une ville saine.

Mots clés : Forme urbaine, Covid-19, Alger, Particules fines (PM2,5 et PM10), Dispersion passive.

Loubna KHELLAF, Meriem NAIMI-AIT AOUDIA (Univ. Blida 1)