La flexibilité et la résilience comme concepts d’aménagement des espaces publics urbains face à la pandémie du COVID-19
Pendant longtemps, la ville paraissait prémunie des épidémies et des risques sanitaires, notamment avec les principes hygiénistes et l’avancée technologique. Cependant, la pandémie mondiale du Covid-19 a démontré la vulnérabilité de la ville face à ce risque sanitaire. Cela a remis en question la morphologie de la ville et le fonctionnement de ses espaces publics, dont l’importance s’est fait ressentir.
En effet, ces espaces ont été touchés par des restrictions et de nouvelles règles d’usage, et par le changement des temporalités issu du confinement. Ceci prouve que ces espaces n’ont pas pu résister à la pandémie et se sont mal adaptés aux changements. Dans ce cadre, différentes questions peuvent être posées. Pourquoi les espaces publics urbains n’ont pas pu s’adapter à la pandémie ? Quelles sont les causes ayant chamboulé leur fonctionnement ? Y a-t-il des espaces publics qui ont pu résister à la pandémie ? D’après les recherches récentes sur les espaces publics, notamment en Italie, deuxième pays le plus touché par la Covid après la Chine, le concept de flexibilité dans l’aménagement de ces espaces assure l’adaptation aux différentes circonstances et leur résilience. En considérant que la pandémie a touché différentes villes du monde, cette communication a pour objectif de démontrer l’intérêt du concept de flexibilité dans l’aménagement des places publiques algériennes face à la pandémie, plus particulièrement celles d’Alger-Centre qui sont très fréquentées. Cette étude s’appuie sur une analyse comparative de deux places d’Alger-centre et deux places en Italie. Le but de cette étude est de retenir les critères de flexibilité permettant aux places publiques de résister durant la pandémie et de s’adapter aux différents changements.
Mots clés : pandémie, places publiques, aménagement, flexibilité, résilience
Dounia CHERFAOUI (EPAU, Alger)