Entre informalité et sous-employabilité des jeunes sous l’influence de la pandémie de la COVID- 19

Le secteur informel est identifié, en 2016, comme le plus grand pourvoyeur d’emplois aux personnes dont la tranche d’âge est comprise entre 15 et 24 ans, pour un pourcentage de 91,9%. Ainsi, 9 jeunes sur 10 sont de faits actifs dans le secteur informel. Quant au secteur informel non-agricole, le pourcentage y est de 79,9 %.

Parallèlement à ces chiffres, 77,6 % des personnes ayant plus de 15 ans sont recensées dans la catégorie de personnes sous-employées. Le taux d’emplois créés à la suite des différents programmes, faisant preuve de résilience, est faible.

Ces jeunes ne parviennent pas à opérer une mutation sectorielle ascendante durable à la fin du financement et comme conséquence immédiate, replongent dans l’informel. Avec l’occurrence de la Covid-19, cet état de fait s’est amplifié.

Les questions du chômage et du sous-emploi sont présentées comme facteurs contribuant à l’instabilité socioéconomique du Cameroun.

Dans le cadre de la présente étude, il sera question d’estimer sur les bases de données statistiques et l’observation directe/participative, l’ampleur des effets de la pandémie de la Covid-19, d’une part; et d’autre part analyser via le prisme de l’approche fonctionnelle structurelle de Talcott Parsons, l’occurrence d'une nouvelle dynamique sociales sous l’influence des mesures sanitaires instituées contre la pandémie.

Mots clés : vulnérabilité, instabilité, résilience, durabilité, social, économie.

Victorine G. NZINO MUNONGO (Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Cameroun), Diallo MADIAGNE (Conseil Economique, Social et Environnemental, Sénégal)