Le vocabulaire en FLE: dynamique individuelle et sociale
Du 01/01/2014
Au 31/12/2016
Prorogé au 30/06/2017
Chef de projet : BOUDECHICHE Nawal
Membres de l’équipe :
SOUAME Schahrazed
BESSATI Samir
Problématique
Les mots que l’on emploie nous reflètent dans notre dimension individuelle et appartenance sociale, à fortiori lorsque la personne appartient à la catégorie des étudiants/universitaires de français langue étrangère. En effet, « la richesse lexicale individuelle est un marqueur sociolinguistique » (Ménard & Santerre, 1979[1]) L’impact de la richesse du contexte plurilingue des étudiants algériens ne peut être occulté (dialectes, langues maternelles, langue de scolarisation).
Nous référant à la sociodidactique et à la sociolinguistique, notre problématique de recherche pose la question suivante :
De quelle manière se déploie et se développe la composante lexicale en français langue étrangère d’étudiants algériens de langue et littérature françaises ?
Deux sous-questions fondent cette question de recherche :
a- Sur un plan sociodidactique, selon l’appartenance sociale des apprenants, quelles sont les difficultés qu’ils éprouvent lors d’activités langagières orales et écrites?
b-Sur un plan sociolinguistique, dans quels contextes les étudiants développent-ils la composante lexicale de la langue ? interactions verbales familiales ? amicales ? professionnelles (certains étudiants travaillent à mi- temps dans différentes agences), Internet, …etc.
Nous occultons sciemment l’aspect lexicologique car la compétence lexicale « ne saurait se réduire à une capacité linguistique d’ordre strictement morpho‐sémantique » (Grossman, 2012 : 3[2]). Nous privilégions l’analyse des implications contextuelles de la situation sociolinguistique spécifique des étudiants algériens sur le développement du réservoir langagiers en FLE.
En conclusion, notre intérêt pour ce sujet se justifie par le fait que l’absence de mots conduit à l’absence de la pensée et par voie de conséquence à l’échec scolaire et à une vulnérabilité sociale ! Comment développer ses connaissances et comment communiquer si nous n’avons pas ces mots qui nous font tant défaut ? Comment conduire nos jeunes étudiants à éviter l’éternelle «cette chose », le sempiternel « ce truc» ? Comment prendre en charge leurs « pannes lexicales » ?
Comment est-il possible de contribuer à la formation d’un étudiant/acteur social capable de mobiliser les apprentissages lexicaux idoines aux différentes situations de communication qu’il est susceptible de vivre
[1] Nathan Ménard et Laurent Santerre « La richesse lexicale individuelle comme marqueur sociolinguistique » Cahier de linguistique, n° 9, 1979, p. 165-188.
[2] Grossman, F. « Le rôle de la compétence lexicale dans le processus de lecture et l’interprétation des textes » forumlecture.ch, numéro 1/2012.