Research reports Year 2016

Research

Literature, Media, TIC and Institutional Usages

From 01/01/2014

To    31/12/2016

Project supervisor : DAOUD Mohamed

Team members :

BACHIR BOUIADJRA Mohamed

ABDELILAH Abdelkader

SAHBI Fayçal

ABDELILAH kamel

KOUAKI Leila

 Problématique

Le rapport de la littérature au réel a toujours suscité des débats contradictoires. Les différentes approches qui ont traité du littéraire, de par leur diversité, ont divergé sur plusieurs aspects tels que : le contenu et la forme, l’auteur et le style, la fonction sociale et la dimension esthétique, la référentialité ou l’illusion, la véracité ou la fiction, etc. La littérature a été, depuis des millénaires, envisagée soit sous l’angle de son inscription dans le social et dans l’Histoire, soit sous l’angle de son inscription dans le plaisir esthétique. En effet, plus on avance dans l’analyse du littéraire, des questions surgissent et sollicitent des réponses. La sociologie des faits littéraires, pour en citer que celle de Lucien GOLDMANN, a insisté sur le rapport entre l’auteur en tant qu’agent social ayant une vision du monde exprimant les intérêts de son groupe social déterminé, ceci d’une part, d’autre part l’analyse immanente ou structurale du texte, réduisait ce dernier à son organisation interne. Il fallait attendre longtemps pour que la notion de lecture ou de communication littéraire soit posée concrètement avec la théorie de la réception dans les années 1970, remettant en cause les excès de l’historicisme et du formalisme.

Ce projet de recherche relève la place qu’occupe la littérature dans notre pays et les moyens mis en œuvre pour sa promotion. Cet aspect a toujours constitué une étape importante pour les acteurs de cette activité artistique. Les éditeurs, les auteurs, les bibliothécaires, les professionnels des médias ou des TIC, ainsi que les lecteurs s’engagent d’une manière ou d’une autre afin de donner au livre littéraire une existence, une certaine vie. Le livre littéraire comme produit culturel et surtout le genre romanesque (dont il est question dans ce projet), ne pourrait avoir de la valeur, de l’intérêt et de l’importance, s’il n’est pas lu et étudié, ou d’une certaine façon « consommé », en tant que « marchandise symbolique ». C’est l’interactivité entre les différents acteurs, qu’on vient de citer, qui fait que la littérature en général et le genre romanesque en particulier aient de la visibilité. Cette dernière ne peut s’acquérir que par la conjonction de plusieurs actions qui font de la communication, leur credo. Les canaux et les supports d’information traditionnels (presse écrite, radio, télévision, etc.) continuent d’orienter la promotion du livre littéraire sur la base de démarches usitées, mais l’avènement des TIC a bouleversé les pratiques culturelles et les médiations en introduisant de nouvelles dimensions communicatives.

Cet objet de recherche (Littérature, Médias, TIC et usages institutionnels) nous associe à plusieurs problématiques relevant des dysfonctionnements de la mise en œuvre de la politique culturelle du pays et des pratiques culturelles dans leur versant le plus significatif, à savoir la lecture du livre littéraire entre autres. Il est à relever, également, le décalage entre la consommation des biens matériels et la consommation du livre littéraire, comme produit à double signification (matérielle et symbolique).

Les déficiences du secteur du livre en Algérie sont nombreuses (non-maitrise de la demande de lecture, manque d’investissement dans le secteur, absence de management adéquat de la part des éditeurs, faible réseau des librairies, insuffisances dans la formation dans les métiers du livre…), ce qui nous pousse à s’interroger sur les démarches entreprises par les pouvoirs publics, notamment le Ministère de la Culture pour faire promouvoir le livre (organisation du SILA, projet de loi sur le livre, activités au sein des maisons de culture des Wilayas,...), ainsi que sur les initiatives privées telle l’organisation du Salon National du Livre par le Syndicat National des Editeurs du Livre (SNEL), etc.

Ses démarches et initiatives sont-elles suffisantes pour redonner un certain dynamisme au secteur et rétablir des règles qui régissent le secteur sur le plan de la fabrication industrielle et de la circulation commerciale du livre au profit de tous les acteurs de cette pratique culturelle (auteur, éditeur, diffuseur, libraire, lecteur). Cela, nous conduisent à examiner les pratiques et les usages entrepris par les acteurs et les professionnels du livre littéraire (le roman, par excellence) et des professionnels des médias et des TIC pour promouvoir et rendre visible les œuvres littéraires et leurs auteurs. Quels sont les supports de communication utilisés à des fins de circulation des produits littéraires ? Quel est leur public ciblé ? Quel est l’impact de ces supports sur le lecteur?

Ces questions (et d’autres qui vont surgir au cours de la réalisation du projet) feront l’objet de notre recherche qui va s’étendre à tous les médias traditionnels (presse, radio, télévision) et les TIC. Ces supports seront analysés dans leur fonctionnement et leurs impacts sur la promotion du livre littéraire. Des cas particuliers seront soumis à l’étude (les émissions littéraires radiophoniques et télévisuelles, les suppléments et les pages culturelles de certains journaux, les web, les blogs, et les réseaux sociaux, Facebook, etc.). Un travail de terrain, complété par une analyse livresque seront mis en œuvre pour la réalisation du projet de recherche.

Le projet constitue le prolongement d’un axe du PNR « Le roman algérien : lectorat et édition, 1990-2010. » dirigé par mon équipe, les premiers résultats de ce PNR seront approfondis.

Le thème a bénéficié de plusieurs recherches en Algérie, mais ce sont des recherches disséminées dans des articles ou des ouvrages collectifs ou des articles de presse ; on peut citer les travaux de Mahmoud BOUAYED, Hadj MILIANI, Abdelkader ABDELILLAH, etc.

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C.R.A.S.C. B.P. 1955 El-M'Naouer Technopôle de l'USTO, Bir El Djir, 31000, Oran Algérie
+ 213 41 62 06 95
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