Enjeux éthiques et pratiques enseignantes à l’université

Du 01/07/2012

Au 30/06/2015

Prorogé au 31/12/2015

Chef de projet : MILIANI Mohamed

Membres de l’équipe :

BENAMAR Aïcha

BENGHABRIT REMAOUN Nouria

SENOUCI Zoubida

ARIBA Mahmoud

Problématique

Ballottés entre l’histoire de leur propre trajectoire professionnelle et les valeurs qu’ils ont acquises de façon formelle ou informelle, les enseignants, dans leur microsystème social s’en remettent souvent à leur intuition pour gérer leur quotidienneté. Les démarches pédagogiques et didactiques qu’ils vont adopter/adapter dépendront de leurs propres intérêts, visions ou investissements. La problématique part de ce dilemme pour identifier, comprendre et analyser les questionnements éthiques qui taraudent les partisans de ce métier dit noble face à leurs tâches, face à une professionnalité toujours floue car rarement rendue explicite au niveau de l’université. Il s’agit donc de comprendre les représentations et les attitudes des enseignants, en tant que collectivité et individus, face à la donne éthique de ce métier.

C’est à partir d’une supposée identité professionnelle, entre contrainte institutionnelle, exigence professionnelle et vision personnelle, que les enseignants s’assignent pour manager leurs actions et décisions des normes axiologiques et d’éthique. En dépit d’une certaine réglementation (charte d’éthique universitaire) sur les missions de l’enseignant à l’université, force est de reconnaitre que c’est au niveau personnel que la décision se fait et se prend à partir d’expériences passées ou de représentations auto-construites voire empruntées à son environnement (stéréotypes), plutôt que d’un code de conduite préétabli pour donner sens et cohérence à leurs attitudes et interventions pédagogico-didactiques.

Les normes (déontologie) et enjeux éthiques (au cœur de notre problématique) de la pratique éducative auxquels doit faire face tout enseignant, sont multiples et concernent les questions de la relation dyadique enseignant-enseigné, du rapport entre collègues, de la relation au savoir/à la connaissance, de l’adhésion aux valeurs professionnelles de la profession enseignante et d’une manière générale au contexte social et culturel. La variable éthique est-elle une condition sine qua non dans la réalisation des objectifs qu’assigne l’université à l’enseignant qui est lui-même appelé à progresser inéluctablement vers une véritable communauté de pratiques enseignantes tenue plus par un code intériorisé que par des balises qui se figent avec le temps (référentiel professionnel) ? L’acte pédagogique ne peut être réduit à sa plus simple expression : la transmission de savoir et de savoir-faire.