Les procès de la levée en armes de 1871-1873

Conférences du CRASC

A l'occasion de la Journée Nationale de la Mémoire

 (Les massacres du 8 mai 1945)

Lundi 08 mai 2023 à 09.30 au siège du RASYD – Université de Blida 2

Présentée par : Idir HACHI, Historien, RASYD / CRASC

Modérée par : MIHOUBI Noureddine, Sociologue, RASYD / CRASC

Résumé :

La répression judiciaire de la levée en armes de 1871 montre que le procès de Constantine (mars-septembre 1873) est loin de constituer le seul pourvoyeur de condamnés algériens. A ce titre, Le Compte général de l’administration de la Justice criminelle en France (1872-1873), qui rend compte des résultats des travaux des tribunaux de l’Algérie en matière criminelle, correctionnelle et de simple police recense 646 prévenus parmi lesquels 401 condamnés. Rapportés à l’effectif total des 646 poursuivis, les 213 accusés des assises de Constantine (1873) en constituent le tiers. Cette proportion nécessite même d’être revue à la baisse dès lors que l’on prend en compte les nombreux combattants algériens condamnés par des tribunaux militaires, à l’instar des 39 accusés ayant comparu lors du procès de ladite « affaire » de Souk-Ahras, jugée par un conseil de guerre réuni à Annaba en mars 1873. On ajoutera que l’effectif des condamnés algériens en lien avec la répression de ladite « insurrection » de 1871 doit être augmenté du millier d’otages ayant fait l’objet de mesures d’internement administratif à Porquerolles et à Calvi. La présente communication se propose de reconstituer le plus exhaustivement possible le volet judicaire de la répression d’une des luttes algériennes les plus marquantes du XIXe siècle.

INTERVENANTS

Idir HACHI, Historien, RASYD / CRASC

Docteur en histoire, chercheur permanent au Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (CRASC/RASYD) depuis 2018, maître de recherche A, spécialiste de l’histoire de l’Algérie au XIXe siècle, auteur de : Mille huit cent soixante et onze. Une levée en armes pour l’honneur et la terre, un ouvrage paru en 2021 aux éditions Chihab et responsable depuis 2019 d’un projet de recherche d’établissement (CRASC) : Analyse historique et socio-anthroponymique de la dénomination dans les mouvements de résistance contre la domination coloniale (XIXe siècle). L’étude et l’analyse des luttes algériennes du XIXe siècle constituent ses principaux thèmes de recherche.

Mihoubi Noureddine, Sociologue, RASYD / CRASC

Diplômé d'un doctorat en sociologie, chercheur permanent à l’unité de recherche sur les systèmes de dénomination en Algérie. Ses domaines d’intérêts scientifiques sont : les associations, la société civile en Algérie, et la pensée sociologique chez Malek BENNABI. Il travaille actuellement aussi sur la thématique de l'onomastique depuis 2018.