Identity in the service of History and Memory
From 01/01/2015
To 31/12/2017
Project supervisor : BOUANANE Kahina
Team members :
SARI MOHAMMED Latifa
CHAOUCH RAMDANE Zineb
Problématique
Dans ce projet, il est question d’observer et d’approcher la dynamique identitaire entre altérité, histoire, mémoire et (re)présentation(s) à travers un certain nombre de supports romanesques.. En effet, le sens de l’identité serait saisi comme la relation d’appartenance à un groupe d’individus, autrement dit, l’identification de l’individu se fait à partir de son inscription dans une collectivité, tout en gardant des caractéristiques individuelles propres à chacun. Dans ce travail, nous retiendrons aussi, l’unes des interprétations de Maalouf à propos de la trame identitaire, notamment lorsqu’il dit : « Je n’ai pas plusieurs identités, j’en ai une seule faite de tous ces éléments qui l’ont façonnée. » [1]
La notion d’identité, dérivée plus spécialement de la sociologie et de la psychanalyse, se distingue comme un ensemble de données, conscientes ou non, valorisées ou pas, qui permet à un individu à la fois de se construire comme tel mais aussi de se différencier des autres. A partir des travaux précédents qui ont porté sur la question identitaire, il conviendra de démarrer à partir des débats sur l’identité nationale et/ou les différentes prises de position sur les replis communautaires et donc identitaires en sont des preuves de plus en plus évidentes. L’identité, c'est-à-dire cette reconnaissance de moi en l’autre, de l’autre en moi, dans un aller-retour de correspondances et de différences, peut aussi se faire par rapport au genre ou sexe social, orientation sexuelle, ethnie, langue…
Littérature, sociologie, anthropologie et autres disciplines inscrivent la question d’identité dans une problématique particulière, celle de ses rapports avec l’altérité, la (dé/re)construction, l’histoire, la mémoire, la diaspora, la/les (re)présentation(s) ; et ce, en analysant des œuvres fondées sur une dynamique entre identité et altérité
Quant à la mémoire, elle devient « ainsi une charnière entre présent et passé, entre pays d’accueil et pays d’origine, le symbole par excellence de la migration qui permet le voyage virtuel entre deux temps et deux espaces en construisant une identité migrante qui « n’en est pas une. »[2]. Notre travail de recherche fonctionnera en termes de (re)présentation(s) et démarrera donc, à partir de romans maghrébins, orientaux et africains d’expression française, les interrogations sont les suivantes : comment entre re-connaissance et (re)construction, entre comparaison, conformité et différenciation, l’identité, selon les champs scientifiques, s’appréhende tantôt comme processus, tantôt comme produit d’où sa prise en charge de tout un sens ? Comment est réécrite l’histoire mémorielle de ‘’toute’’ identité? Peut-on parler d’une (im)possibilité et d’une (ré)écriture d’une identité Historique ? Peut-on discourir de l’éclatement des lieux et des récits identitaire(s) ?
[1] Maalouf, Amin, Les identités meurtrières, p08.
[2] Mertz-Baumgartner, Birgit, « Le rôle de la mémoire chez quelques écrivaines algériennes de l’autre rive » in Charles Bonn, Najib Redouane, Yvette Bénayoun-Szmidt (dir.), Algérie : Nouvelles écritures, L’Harmattan, Paris, 2001, p76